Une enquête de Saek: Les Sacs à main
J’étais devant la porte de mon bureau. Comment étais-je arrivé là ? La nuit était trop avancée et vraisemblablement avait été trop arrosée pour que je m’en souvienne. Mais si la vie m’avait offert une leçon, c’est bien que quand on s’appelait Saek, on ne se souvenait pas trop de grand-chose (les traumatismes crâniens collectionnés depuis ma plus tendre enfance y devaient y être pour quelque chose), mais surtout qu’on ne s’en souciait guère. Je cherchais quelques instants mes clés avant de me souvenir que l’entrée ne possédait aucune serrure puis pénétrais dans la pièce. Ce fût d’abord son parfum que je perçu, à la fois entêtant et engourdissant mes sens à chaque respiration, comme le lent étau d’un python. Sa silhouette se dessina devant la fenêtre alors que ses contours semblaient ramper autour de sa forme. Je me demandais comment elle avait fait pour entrer avant de me souvenir que ma porte ne possédait aucun loquet. Je la reconnu instantanément. Il s’agissait bien