Les leçons du grand clash de janvier



Un grand clash s'est déroulé très dernièrement (mi-janvier) avec son lot de résultats. Ces événements de grande ampleur permettent de faire un point sur le méta actuel, d'autant plus que ce tournoi en particulier prenait en compte les très récents changements de la liste restreinte, permettant ainsi de mesurer leur impact. Sans plus tarder, plongeons dans l'analyse de ce rassemblement belliqueux !



Pour commencer, au niveau de la représentation des bandes, on peut observer une tendance très nette avec 4 choix plébiscités composant pas moins de la moitié du pool de joueur. Ainsi, respectivement par ordre de grandeur, les goules goulues, les banchees bourrues à égalités avec les suspicieux spectres et enfin les curieux cursebreackers remporte l'adhésion de pas moins de 50 pourcents des participants à eux quatre. Il s'agit là d'un vote de confiance assez clair pour les fantômes de tout bord, les nécrophages psychotiques et les sorciers qui, comble de l'inoriginalité, arborent les éclairs chers à Harry Potter. Derrière eux, suivent les loufoques loulous, les placides profiteurs, la chaleureuse chasse sauvage et les déprimants despoilers qui peuvent être heureux de compter un nombre non négligeable de représentants. Puis, on tombe à la limite de l'infinitésimal avec le reste des factions qui ne sont choisies que très minoritairement, hormis le galant Garreck et les chétifs chasseurs de Godsworn qui sont totalement absent du tableau. Pour résumer, d'après ces premiers chiffres, sur les 22 bandes actuellement en jeu, 4 semblent sortir particulièrement du lot, 4 autres les suivent de relativement près, une majorité des bandes sont choisies avec une parcimonie frôlant l'extinction (1 Mollog!)  tandis que 2 bandes semblent déjà avoir succombé au réchauffement du méta.

Pour ce qui est des bandes de la saison 1, sur lesquelles nous avions fait un article ici, elles ne représentent à peine qu'un huitième de la population du grand clash, allant en partie à l'encontre des prévisions de notre blog prédisant une capacité à performer. Toutefois, la rédaction peut se cacher derrière le fait qu'elle avait annoncé un gain de puissance allant de pair avec la sortie de cartes neutres qui permettront dans doute aux bandes vestigiales de performer par la suite (mais d'un côté, si l'obséquieux Ogor est focalisé sur la chasse et les novateurs Nurgle sur la magie, les changements pour les bandes de saison 1 seront loin d'être radicaux). Remarquons toutefois que les sympathiques skaven et le mémorable Maggore rassemblent plus de partisans que les autres bandes. Pour ce qui est des bandes de la saison 2 et 3, la répartition est très égalitaire ce qui démontre l'adéquation de Nightvault avec le méta.  Cet effet est cependant restreint à 3 bandes qui remportent à elles seules l'adhésion de la vaste majorité des joueurs qui ont pioché dans cette saison (balbutiante Briar Queen, captivant cursbreackers et terrible Thundrick ).

Bien sûr, nous ne nous basons ici que sur des données brutes et nous ne pouvons qu'extrapoler. Il est par exemple probable que de nombreux joueurs aient délaissés les bandes de la saison 1 par attrait de la nouveauté et que d'autres s'y accrochent par nostalgie ou monomanie amenant à des représentations de bandes dans le tournoi qui sont biaisés par de nombreux facteurs. Pourtant, on pourra considérer, qu'en général, dans ce genre d'événements à grands enjeux, les bandes les plus représentées sont celles qui sont considérées comme ayant le plus de chance de remporter la victoire. Voilà donc pour les choix effectués avant la venue à ce grand clash. Qu'en est-il après la première journée, quand la poussière du combat retombe, que les victorieux se dressent au-dessus de la mêlée ayant brillé par leurs faits d'armes tandis que les adversaires déchus de leurs espoirs et points de gloires rampent en bas du podium?


Dans le top 16, 5 factions sont représentées. 1 pathétique profiteur, 2 geignardes goules, 3 sirupeux Stormsire, 4 lamentables Lady Harrow et pas moins de 6 bigotes Briar Queen.
Un petit calcul rapide du pourcentage de réussite de chaque faction à se placer dans le top 16 par rapport à sa représentation de départ nous donne ceci (pour ceux qui apprécie les arcanes du calcul, le voici : nombre de bandes de la faction en top 16 divisée par nombre de bandes de la faction au départ multiplié par 100):

Tundrick: 9%
Grymwatch: 9,5%
Cursebreacker: 23%
Lady Harrow: 23,5%
Briar Queen: 35%  

Ces résultats sont particulièrement édifiants. Si seulement 1 sur 10 des représentants des gutturales goules et des passionnés profiteurs parviennent à se placer sur le podium, c'est près d'un 1 quart des cabalistes cursebreackers et laxistes Lady Harrow qui se hissent au même niveau. Pour ce qui est des susceptibles spectres, c'est plus d'un tiers d'entre eux qui parvient à s'accrocher aux premières places. Pour le reste du peloton, le calcul est simple, je vous laisse le faire tout seul (allez, je suis magnanime et je vous donne le chiffre, c’est du 0%). Ainsi, les gothiques goules qui semblent au début, de par leur surreprésentation, une bande de choix pour parvenir dans les tops du tournoi, performent donc avec une régularité bien moins grande que les fanatiques fantômes de toute espèce, qu'ils soient braillards ou silencieux.  La suprématie des sceptiques spectres annoncée dans un article précurseur de ce blog semble donc avérée (toute la rédaction tient à remercier les joueurs des Briar Queen qui ont bien performé!).

Que peut-on conclure de ces résultats ? Les cinq bandes qui parviennent à se tailler la part du lion dans un tournoi à 139 joueurs tombent dans deux types de jeu différents. Nous avons deux bandes très populeuses portées sur la prise des pions objectifs (goules galeuses et spectres sadiques) avec, face à elles trois bandes que je définirais comme disruptives (à venir dans ce blog, les différents types de plan de jeu). Par contre, la stratégie d'aggro, qui avait été soulignée comme une orientation privilégiée par la sortie de la nouvelle liste restreint, n'est, quant à elle, absolument pas représentée (Khorn dit: "Honte à vous, Mesdames et Messieurs."). Dans les faits, j'ai eu la chance de pouvoir consulter la deckliste du tatillon Thundrick et découvrir que ce dernier jouait non seulement Suprématie, mais également Victoire temporaire et se rapprochait ainsi également d'une optique de prise d'objectifs.
La finale opposera finalement un cursebreacker pas du tout curieux (deckliste qui peut être composée en 5 minutes en jetant dans un paquet toutes les cartes de la faction qui sont les plus choisies dans les deckbuilders) et un goule plein de grâce qui, jouant à ma surprise la plus totale l'objectif Enflammé, parviendra à l'emporter de haute lutte.

Finissons le puzzle de cet article en rassemblant les pièces pour construire un joli panorama global. Le méta, tel qu'il apparaît dans les résultats de ce grand clash, pointe une hégémonie assez claire de certaines bandes et de certains styles de jeu qui favorisent les joueurs qui les privilégient. Ainsi, le recours aux stratégies d'occupation des objectifs et de la disruptivité paraissent particulièrement viables dans le contexte actuel puisque menant à des bons résultats dans les tops. Bien sûr, il y a un lien direct avec les bandes qui manient le mieux ces tactiques et celles qui surnagent dans le haut du panier sont particulièrement évidentes dans un top 16 qui est assez peu nuancé. Malgré une victoire finale des gourmandes goules, ces dernières semblent moins bien armées que leurs lointains cousins les sereins spectres qui raflent avec une facilité consternante les places les plus prisées, en tout cas pour accéder au top 16. J'ai du mal à ne pas voir un lien entre la surreprésentation des deux bandes profitant des avantages éthériques et la règle (ou le détournement des règles) qui les lient en leur conférant une immunité totale aux cases fatales. Remarquons également, que jamais aucun produit de la gamme Underworlds n'aura eu autant de potentiel de performance que la boîte de base Nightvault qui renferme sans doute deux des bandes les plus en vue actuellement. 


Et voilà enfin, comme conclusion, le résumé de cet article réduit à sa plus substantifique moelle (Nuggetz’s style) :

-       Les spectres de la reine des ronces, c’est trop fort !
-       Les cursebreackers et les banchees de Lady Harrow c’est super fort !
-       Les goules de la Grimwatch et les nains en conserve, qu’est-ce que c’est fort !
-       Y a d’autres bandes qui sont fortes, mais c’est plus dur de dire lesquelles !
-       Les barbares musculeux avec des haches, c’est pas sexy en tournoi !
-       Warhammer underworlds,  c’est hyper bien, y a des tournois à 139 joueurs (et qu’un seul Mollog)!
-       Mettre des points d’exclamation à la fin de chaque phrase c’est le summum de l’emphase !



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