Alea Rippa est, compte rendu de tournoi



Par Thunderkiss, l'homme qui danse avec les loups

Dimanche 12 juillet 2020 se tenait à Chambéry la « Bash au Dixon », qui comme son nom l’indique, se tenait au bar le Dixon. Tournoi en 5 rondes de BO1, organisé par l’infatigable Eric « Rico73 », avec l’aide de sa compagne Pauline et de Max, son ami et propriétaire du dit bar.
Après une laborieuse organisation, le groupe de joueurs de Genève arrive à monter et inscrire une équipe pour s’y rendre. Il aura fallu toute l’abnégation de notre ambassadeur Pierre « Grimnir », toujours en contact avec les communautés françaises, pour que ça se fasse. Merci encore à lui et Eric de permettre aux joueurs de chaque côté de la frontière de pouvoir se rencontrer et garder le lien.
C’est donc avec les yeux de Farstrider et l’haleine de Fecula que nos quatre genevois se sont retrouvés à 7h45 UN DIMANCHE MATIN pour porter haut l’aigle et la clé de la petite république voisine de la grande. Petit problème : Les fers de lance de la communauté n’ont pas répondu à l’appel. Mick « Veniel », Pierre « Grimnir » et Guillaume « Gwai » sont absents, et c’est à Samuel « Poutpout », Lian « Gurzag », Joao « Wolguth » et moi-même qu’incombe la responsabilité de représenter la communauté du shop Xénomorphe.
Arrivés sur place, on découvre au Dixon un super endroit, petit bar cosy pour vrais amateurs de bières et autres gourmandises liquides. Le patron, Max, au sortir d’une petite nuit après avoir bossé, se révèle être un amateur de figurines super accueillant et disponible. Un peintre et convertisseur de talent, dont les futures réalisations s’annoncent fameuses. En plus de ça il écoute Bolt Thrower, le vrai groupe des gens qui aiment les univers de Games Workshop (ceux qui me citent Sabaton ou Hammerfall ne sont que des joueurs de Cursebreakers, na !)
Autour d’un café-brownie et de quelques checks de coudes distanciés, Pauline et Eric nous accueillent toujours aussi chaleureusement. On discute, on prend des nouvelles et tout de suite l’ambiance agréable et décontractée est là.
Chez les Suisses, Samuel joue la Piquante Reine et Lian, inflexible, est fidèle à ses Haches Elues. Joao et moi jouons Rippa. Un deck pour ainsi dire similaire, il est l’œuvre de Joao, et il a ensuite été testé et modifié par nous deux. Le samedi encore on dissertait de l’intérêt de tel ou tel carte.
C’est aussi là qu’on réalise que parmi les 12 joueurs, il y aura un troisième monteur de loups. Confrériedude, un vétéran du bourre-pif souterrain, se joint à cette version chauve et barbue de 30 millions d’amis.
Le tournoi commence, et je vais me concentrer essentiellement sur mes parties, vu que ce sont celles dont je me souviens, fatalement :



Ronde 1 : Les Gardiens D’Ylthari, Frédéric « Cheque-Varan »
Pour commencer, il faut savoir que si je joue régulièrement à Underworlds, je ne suis de loin pas un cador du circuit. Sur deux tournois en France, mon premier classement était avant-dernier et mon second encore pire. Quant à mes performances côté suisse, elles sont généralement dans le milieu bas du classement. J’aborde donc ce tournoi un peu fébrile, souhaitant réaliser un « petit » score pour me changer des tréfonds du classement.
Ce premier match contre les elfes des bois m’inquiète. C’est une bande que je n’ai jouée que quelques fois et qui n’a pas eu beaucoup de succès chez nous. C’est donc un peu l’inconnu pour moi.
Dès les premières activations, je me rappelle le côté pénible de GlanGland. Il tue même Rippa au début du second tour avec sa réaction en défense. Je me concentre alors sur Marie LaForêt, la magicienne au buisson ardent, et là les choses se passent mieux. Elle meurt très vite, tout devient plus clair. En face, mon adversaire a du mal à lancer son deck. Un mauvais choix lors la première pioche et il perd presque un tour avec des cartes qui lui collent à la main. La partie se termine sans vraiment s’être animée d’un côté ou de l’autre. Au final, une victoire pour les loups, face un joueur super sympa avec qui j’ai bien ri une ou deux fois.  Ce côté cool chez les participants s’avère être un trait commun, tant l’ambiance est bonne tout au long de la journée.


Ronde 2 : Rippa’s Snarlfangs, Joao « Wolguth »
Second match et je me retrouve face au concepteur original du deck. Il sort d’une victoire contre le troisième joueur Rippa, il se cogne donc un second « miroir ». Avant la première activation qui revient à Joao, je me fais la réflexion que j’ai complétement foiré mon set-up, et que lui, à l’inverse, l’a super bien réussi. Il s’est bien positionné et le léger décalage des plateaux joue en sa faveur. Pas le temps de se renifler le derrière, il joue sa première activation et son Rippa se retrouve chez moi. Normal, il cherche à ce qu’on focus son boss. Son leader est donc la seule cible disponible. Il tombera assez vite. Mes nombreuses incantations nocturnes à Tzeench font le boulot, la chance aux dés est de mon côté (spoiler alert, ce n’est que le début). Au vu des jets de dés, on pourrait croire que la partie était à l’unilatérale, mais le deck de mon adversaire d’un instant sort bien et je gagne sur une marge assez étroite. On débrief la partie et on est les deux plutôt satisfaits de notre deck commun. Il est évident que cette partie s’est jouée sur les aléas.


Ronde 3 : La Reine des Epines, Nath « Senzuno »
Après la petite pause sandwich qui va bien, je m’apprête à affronter Nath et ses épines, dans un match qui fait ressembler ce tournoi à un épisode de Nicolas le Jardinier. Je rigole, mais moyen, Nath n’étant autre que le fils de Rémi, le numéro 1 français. C’est un joueur solide malgré son jeune âge, qui joue une bande fiable et un deck stable… Bref, endless fun en perspective. La game se déroule là aussi avec le sourire. Nos deux decks scorent selon leur ADN, lui en contrôlant les objectifs et moi en faisant des frags. Il faudra quatre activations et cinq attaques à sa Reine pour tuer un de mes loups, et il sacrifie son précieux Varclav fin de tour 2 pour s’assurer de marquer suprématie (et peut-être un autre objo.). Lors de sa dernière activation, la dernière de la partie, Rippa, blindé d’améliorations dont le Tome, est adjacent à un de ses fantômes dans un coin. Il ne sait pas quoi faire, la partie étant pliée niveau score. Mais, comme je l’ai dit, Rippa est passé par la bibliothèque et j’ai Riposte Féroce en main. Nath, un peu blasé, me dit : « J’attaque ! ». Je jubile intérieurement, me voyant déjà faire mon frag à deux points et conclure sur un baroud d’honneur. Il prend ses dés en main, la lève et… pioche une carte ! Pressentiment avisé et score final 22-18 en sa faveur. Je râle pour la forme, mais cette décision vient clore un beau duel. Cette partie est d’après moi l’exemple d’une vraie bonne partie de Underworlds, du scoring, quelques actions d’éclat et des ratés qui comptent. Esprits Sournois, remplacée la veille, m’aura manquée.




Ronde 4 : The Grymwatch, Marcelin « Marcelin»

Après le sous-bois, on continue du côté du cimetière avec un face à face contre une bande qui, même si elle a perdu de sa superbe, reste un adversaire coriace. C’est Marcelin, l’un des deux frères padawans d’Eric qui est dans le rôle du Duc. Même si mon opposant n’a pas beaucoup de parties au compteur, il joue une bonne bande, avec un deck fait par un joueur confirmé. Au début, la partie s’annonce assez semblable à celle contre la Reine des ronces, mais en plus compliquée. Début tour 2, j’ai déjà perdu Mean-Eye, et son Duc est boosté au Zombie Juice et autres améliorations. Par contre, fait nouveau pour lui, personne n’est exalté parmi ses goules. Le tournant de la partie arrive à ce moment. Son Duc aux amphètes charge Rippa, esseulé à côté d’une case fatale. Il lance cinq dès et fait quatre réussites. Stabbit se voit déjà avec le Chapô d’Chef, le Duc a une nouvelle cape en fourrure. Tzeentch, n’oubliant pas mes sacrifices d’œufs Kinder, me fait lancer un critique. Crackmarrow, activé,  est adjacent à Rippa qui est exalté et en retard pour rendre son livre à la bibliothèque. Les goules finiront désossées par des loups repus. Mais c’est le Tome des Offrandes qui me permet de gagner, tant le deck de Marcelin a bien scoré.

Ronde 5 : La Chasse Sauvage de Skaeth, Nicolas « Vargounet »

Avec 3 victoires et 1 défaites chacun, Nicolas et moi nous retrouvons en « finale ». Avant de parler du match en lui-même, il est bon de rappeler que lors du dernier tournoi chambérien, nous nous étions rencontrés en dernière ronde pour… la cuillère en bois. Match remporté par Nico, il jouait déjà Skaeth alors que j’avais un deck Thundrick réputé top tier… on en rit encore !
Nous nous installons à la table équipée pour être filmée par Rémi « RUN » et je retrouve avec plaisir la magnifique bande de Nico (je vous conseille de chercher les photos sur le FB Underworlds France, post de Nico Laguerre). Par contre, c’est un peu la queue entre les jambes que mes loups se présentent. En effet, plusieurs plaintes officieuses mais bruyantes et rigolardes ont été formulées à encontre de Nico durant la journée. Il semblerait que lui aussi ait investit dans les sacrifices impies à Tzeentch car son taux de critiques semble impressionnant. On se prépare pour la mise en place, il remporte le premier jet avec un crit’ et organise les plateaux. Sans exagérer (ou presque, vraiment), c’est la seule fois que je ne ferai pas de critique avec mes dés durant la partie. Affrontement dès lors à sens unique, ses attaques ratent alors que toutes les miennes passent, mon deck sort dans un ordre parfait, Skaeth est mort à la troisième activation et plusieurs tokens blessures se trouvent sur ses autres guerriers à la fin du tour 1. Je salue ici le fair-play et le self-control de Nicolas, qui est resté un parfait gentleman alors que le sort s’acharnait contre lui. Le score final est absurde, la chance ayant choisi son camp pour cette finale.


Pendant que les résultats des autres tables arrivent, je me rends compte que je pourrais bien gagner mon premier tournoi. Et c’est en effet le cas, ma dernière victoire me permet de devancer mon adversaire final aux points de gloire. L’équipe Suisse termine avec la première, troisième (Samuel), quatrième (Joao) et neuvième place (Lian), ce qui nous promet quelques belles parties empreintes de revanche lors du prochain tournoi.

Un grand merci à Joao pour son deck et ses conseils, à Lian et Samuel pour être venus avec nous, aux membres du groupe Suisse, là aussi pour les conseils et les parties. Merci aux joueurs présents à ce tournoi, je me répète mais c’est important, une ambiance comme celle-là est un vrai plaisir, et je me réjouis déjà de revenir. Bien entendu, merci à Pauline, Max et Eric pour l’organisation et l’accueil, la qualité de l’événement vient beaucoup de leur engagement. Je profite ici de leur faire un petit appel du pied pour refaire ça au Dixon si possible, tant l’endroit est cool !!!

Et pour finir, A tout Seigneur, Tout Honneur, merci au Duc du Changement, à l’Architecte du Destin, Tzeentch, et à ses avatars cubiques.

Je recommande aussi la lecture de l’article de mon excellent ami Patrice « Xenopat », malheureusement trop souvent absent de nos excursions : Pourquoi lancer les des c est cool

Merci pour votre lecture, j’espère que ma mémoire ne m’a pas joué de tours et que les faits relatés sembleront justes à ceux qui sont impliqués. Portez-vous bien et au plaisir de vous revoir autour de plateaux.

Bel été à tous,

Ismael « Thunderkiss »




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